Les chaussures de sécurité

Vous êtes perdu au milieu des normes de sécurité S1, S3, SRC, HRO... Comment faire la différence entre un modèle S3 et un modèle S1 P SRC ?

Chers lecteurs,

C’est énorme le nombre de normes !

Vous êtes perdu au milieu des normes de sécurité S1, S3, SRC, HRO et j’en passe… Comment faire la différence entre un modèle S3 et un modèle S1 P SRC ? Cet article vous explique tout ce qu’il faut savoir sur les normes de sécurité.

Tout d’abord,  à quoi servent ces chaussures et pourquoi offrent-elles des protections différentes? La chaussure de sécurité est un équipement de protection individuel, qui protège le pied (droit et gauche généralement) de l’utilisateur dans un environnement dangereux. Couramment, cela revient à protéger des chutes d’objets (donc de nature mécanique) mais également de prévenir des risques de nature chimique, électrique, thermique ou dans un soucis de préservation de l’hygiène (agro-alimentaire, cuisine, milieu hospitalier).

Les normes et les contraintes des chaussures de sécurité

  • Coque ou embout de protection : protège le bout du pied des chutes et chocs (fréquents en bout de chaussures) et se révèle pratique (poser un meuble sur une chaussure coquée est tout de même plus agréable !).
  • Semelle anti-perforation : protège des éléments qui pourraient percer la semelle (souvent clous ou copeaux métalliques).
  • Semelle anti-glissement : protège des chutes dans des environnements dangereux (huile dans les ateliers de mécanique, lors du nettoyage à grande eau dans divers domaines).
  • Protection contre la chaleur : protège l’utilisateur dans un environnement thermique dangereux (comme par exemple lors du bitumage des routes ou de toitures).
  • Protection éléctro-statique : protège et isole des chocs électriques.
  • Maintien de la cheville : protège et surtout assure un bon maintien de la cheville (souvent chaussures hautes ou mi-hautes).
  • Protection anti-coupures : les chaussures sont parfois munies de ces protections sur le dessus et l’arrière de la chaussure. C’est bien sûr obligatoire sur les chaussures de bûcheron par exemple.
chaussures de sécurité homme

Chaussures Traditionnal Timberland Pro

Il existe trois normes de sécurité, avec six niveaux dans chaque norme

Chaussures pour bûcheron, protection indispensable !
  • S : norme EN 345 coquille résistante (200 joules)
  • P : norme EN 346 semelle anti-perforation
  • O : norme EN 347 chaussures de travail sans coquille
  • A : Antistatique
  • E : Absorption du choc dans la zone du talon de la chaussure de sécurité
  • FO : Semelle résistante aux hydrocarbures
  • P : Semelle anti-perforation (acier ou matériau composite)
  • HRO : Semelle de contact résistante à la chaleur pour contact
  • CI : Isolation au froid
  • HI : Isolation à la chaleur
  • WR : Hydrofuge
  • WRU : Tige (dessus) hydrofuge
  • M : Protection métatarsienne (le métatarse est un os du pied)
  • CR : Tige résistante à la coupure

La norme principale est la norme EN ISO 203 45

Les principales catégories, et donc les codes que vous pouvez retrouver sur les descriptions lors de vos achats sont les suivantes:

  • SB
  • S1 = A + FO + E
  • S1P = A + FO + E + P
  • S2 = A + FO + E + WRU
  • S3 = A + FO + E + WRU + P

On peut donc facilement déduire  les caractéristiques de sécurité et de protection de la chaussure.

La catégorie la plus courante est la S1P.

On trouve aussi beaucoup de S3 (c’est la principale catégorie chez largeot et coltin).

On va conseiller plus facilement de la S3 pour un couvreur, un maçon ou un charpentier, tandis que la S1P s’avère suffisante pour un menuisier ou un mécano. Il est important de souligner que la classification et le respect des normes n’est pas synonyme de qualité et encore moins de confort! Certains fabricants, spécialisés dans la chaussure de sécurité à l’instar de TimberlandPro proposent des chaussures haut de gamme souvent au dessus des normes obligatoires.

chaussures caterpillar

C’est beau aussi quand c’est usé!

Mais qu’en disent les principaux intéressés, c’est à dire vous chers lecteurs? Quelle est votre marque préférée,  quels sont les problèmes que vous rencontrez avec vos chaussures? N’hésitez pas à laisser un commentaire. Si par ailleurs vous souhaitez d’autres informations envoyez nous un petit mail!!

Merci à vous

Jean

7 commentaires

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  1. Bonsoir,

    Merci pour cette newsletter instructive.

    Concernant les Caterpillar, notamment les Holton S3 je les déconseille fortement pour un ouvrier du bâtiment qui fait du chantier. Pour ma part, maçon du bâti ancien (pierre, terre, chaux), ces chaussures m’ont très déçu : les semelles se décollent rapidement, les coutures sous semelle s’usent en un éclair, les coutures latérales aussi et les lacets sont de très mauvaise qualité.

    J’en ai fait part à la marque qui m’a donné une nouvelle paire, mais celle -ci ont connu les mêmes déboires. Ces chaussures ne sont pas faites pour bosser en extérieur, notamment en milieu humide.

    La marque Solidur semble nettement mieux.

    Cordialement,

    • Bonjour,
      Merci pour votre commentaire. Comme expliqué ci dessus, les Caterpillar ont eu en effet des problèmes de conception. De plus, il est possible de trouver toutes sortes de caterpillar, parfois vendues comme de la S3 alors qu’il s’agit de SB qui ne répondent pas au même usages (la notre est de la SB). Les solidur sont en effet des bonnes chaussures mais là encore très différentes en qualité et confort selon les modèles. Merci en tous cas de nous donner vos avis sur les produits. Cela nous permet de mieux choisir ceux-ci. Bonne journée!

  2. Bonjour,

    Très bon sujet à aborder, ces chaussures qui nous portent la moitié de la journée. Lorsque l’on est artisan maçon du bâti ancien, elles sont extrêmement sollicitées et donc se doivent d’être très robustes et confortables.
    Dur de faire un choix, pour ma part je n’ai toujours pas trouvé “le” produit. Mettre le prix dans cet équipement ne me dérange pas mais cela ne fait pas tout, je viens de détruire une paire de Caterpillar en 5 mois. Très confortables mais pas du tout étudiées pour le bâtiment. Les coutures lâchent trop vite et la semelle se sectionne. On ne s’attend pas à cela lorsque l’on paye si cher une paire de chaussure.
    Alors je préfère mettre moitié moins cher pour un produit comme les heckel un peu moins confortables mais plus résistantes.
    Cependant, existe-t-il “la”chaussure alliant confort et robustesse? Je suis preneur.
    Cordialement,

    Sylvain

    • Bonjour,

      Les chaussures de sécurité sont l’un des produits les plus difficiles à choisir. Pas une personne ne va les utiliser ou les user pareil. Concernant les Caterpillar, nous avons en effet remarqué que les coutures lâchent trop vite. Le problème est signalé au fabricant qui change ses méthodes de fabrication. Nous n’avons pas eu de retours sur les semelles. On prend contact avec vous pour vous donner plus d’informations. Bonne journée !

  3. Bonsoir,
    Je suis tapissière, garnisseur en siège. Quelles chaussures de sécurité préconisez-vous pour travailler en intérieur, sachant que je recherche confort, praticité, et robustesse, semelle de sécurité pour les clous mais pas forcément avec coque. (je chausse du 37).
    Merci pour la qualité de vos produits et BRAVO aussi pour vos articles très documentés. Cordialement,

  4. Bonjour
    Je suis charpentier (très) tradi, et pour ma part, j’ai abandonné les chaussures de sécu. Elles lâchent trop vite, sont moyennement étanches même lorsqu’elles prétendent l’être, sont trop lourdes en bout de pied (fatigue musculaire et douleurs au genou) et ne conviennent généralement pas aux pieds fins. Je mets des chaussures de l’armée française, des “rangers” TTA. C’est pas cher, c’est pas coqué, à peu près indestructible, et ça tient bien la cheville. J’apprends donc à faire gaffe à mes pieds. Seul bémol: la semelle des derniers modèles a tendance à se décoller. Ah. J’oubliais: sur un parc à bois, la coque des godasses de sécu a tendance à se coincer entre les grumes/poutres quand on se balade. C’est super dangereux et tout pourri. N’oublions pas que dans de nombreux pays, les charpentiers n’utilisent pas de chaussures coquées (regardez les charpentiers japonais, par exemple) et ne s’en portent pas plus mal.
    J’en mets quand même dans certaines situations, généralement quand je me fais exploiter par un patron, ce qui en dit long.
    Ceci dit, si vous avez des godasses montantes anti glisse anti perforations et à peu près étanches, ça m’intéresse.
    Cordialement